CHAPITRE 30

« Pourquoi n’est-ce pas prêt ? J’avais donné des ordres pour que tout soit prêt à mon arrivée ! » Le pneumosiège vibrait de façon inquiétante en traversant la pièce. Ramm, Wermeyer, Tickler et quelques autres l’observaient en silence, soucieux de ne pas aggraver sa mauvaise humeur.

« Vous n’aviez… c’est-à-dire, nous n’avions pas prévu que vous seriez de retour si tôt. Nous attendions votre signal. Nous n’avons été prévenus que quelques heures avant. Nous n’avons pas eu le temps », expliqua Wermeyer.

Hocking fronça les sourcils. « Mes plans ont été, comment dire, contrariés. Cela ne se reproduira pas. Mais rien n’est changé ! Mettez vos hommes au travail tout de suite. Je veux que la plate-forme soit terminée, et la machine installée et opérationnelle le plus tôt possible. Vous avez compris ?

— J’ai déjà mis des hommes dessus. Ils devraient avoir fini dans l’heure, dit Wermeyer.

— Parfait ! Et les moteurs ?

— Prêts pour le test, également dans moins d’une heure.

— C’est mieux. Vous voyez ce que vous pouvez accomplir quand vous obéissez aux ordres et que vous arrêtez de vous plaindre ? Très bien. Nous commencerons la projection dès que le tanti sera calibré en fonction de notre nouvelle orbite. »

Il y eut une certaine agitation dans la pièce voisine et l’un des hommes de la Sécurité entra soudain, le visage pâle. Il se dirigea vers son chef et lui tendit une note. Ramm parcourut la note et sa main se mit à trembler.

Hocking plissa les yeux. « Qu’est-ce que c’est ?

— Les prisonniers : Reston et les autres…» Il regarda en direction de Wermeyer pour solliciter son soutien. « Ils se sont échappés.

— Imbéciles ! Espèce d’incapables ! s’écria Hocking. Je vais vous faire…

— Nous sommes sur leurs traces à l’heure qu’il est. Ils seront rattrapés », s’empressa d’ajouter Ramm.

Hocking semblait disposé à poursuivre le sujet mais il changea brusquement d’avis. Il regarda chacun des membres de son équipe comme s’il devait décider du sort de chacun en particulier. Les autres observaient et attendaient avec nervosité, conscients qu’une décision était en train d’être pesée.

« Cela n’a pas d’importance », déclara finalement Hocking d’une voix si faible qu’ils ne l’entendirent pas tous. D’un mouvement brusque de la tête, il les congédia. « Vous pouvez aller, maintenant. » Le pneumosiège fit demi-tour.

On entendit un léger crissement à l’ouverture de la porte et ils sortirent l’un derrière l’autre. Hocking se retourna et vit que Ramm était toujours là. « Eh bien ! Qu’est-ce qu’il y a ?

— Moi ? Euh, rien. » Il avait perdu son sang-froid à la dernière minute. « Je me demandais seulement pourquoi Reston est si important pour vous. »

Le visage de Hocking se crispa dans un sourire ironique. « Il n’est pas important pour moi !

— Alors pourquoi tenez-vous tant à l’avoir ? » Ramm savait qu’il était sur un terrain délicat. « Je veux dire, pourquoi ne me laissez-vous pas le tuer pour en être débarrassé une bonne fois pour toutes ? »

Hocking se tortilla sur son siège et grimaça. « Oh ! Je finirai par le tuer. Un jour. » Il poursuivit, plus pour lui-même que pour Ramm. « Mais je veux d’abord lui faire endurer ce que j’ai enduré. Il faut qu’il plie devant moi ! Qu’il reconnaisse ma supériorité ! Oui, oui. Il faut qu’il maudisse sa faiblesse…» Il leva les yeux et regarda d’un air mécontent le chef de la Sécurité. « Vous pouvez vous en aller. »

Ramm baissa la tête et sortit sans dire un mot. Le temps était compté. Il fallait reprendre les prisonniers. Il rejoignit Wermeyer qui l’attendait dans la pièce voisine.

« Eh bien ? Qu’est-ce que vous espériez ?

— Je ne sais pas, dit Ramm contrarié. Qu’est-ce qu’il a voulu dire : “Cela n’a pas d’importance ?” »

Wermeyer haussa les épaules. « Qui sait ? Il est évident que cela n’est pas important. Il a un plan, c’est tout. Je vous conseille de retrouver les prisonniers avant qu’il se passe quelque chose.

— Vous êtes inquiet, Wermeyer ?

— C’est pour vous que je suis inquiet. Vous savez comment il est. » Et il désigna d’un mouvement de tête la pièce qu’ils venaient de quitter et celui qui l’occupait encore.

« Je commence à me demander comment vous avez pu me persuader de me mêler à une affaire pareille.

— Vous avez le directeur de cette station enfermé dans une de vos cellules et vous vous mettez à avoir des doutes sur votre engagement ?

— Avais. J’avais le directeur enfermé.

— Retrouvez-le et tout ira bien par la suite, je vous le promets.

— J’ai l’impression que vous promettez un peu trop. » Là-dessus, Ramm sortit. Wermeyer le regarda s’éloigner et partit précipitamment vérifier le montage du tanti et l’alignement des nouveaux moteurs. Les deux projets étaient maintenant dans leur phase finale de réalisation. Bientôt la station serait propulsée en dehors de son orbite et pourrait se déplacer où ils voulaient. Il ne pouvait s’empêcher de sourire. Tout allait comme prévu.

Vêtus des combinaisons vertes du service d’entretien – que les cadets de Packer avaient raflées à la blanchisserie – les loyaux défendeurs de Gotham se tenaient prêts, un œil sur leur digiton et évitant de se regarder. « C’est presque l’heure, dit Packer. Vous voulez revoir cela encore une fois ?

— Inutile, répondit Zanderson. Chacun de nous sait ce qu’il a à faire. » Il regarda en direction de Spence. « Vous avez le produit ?

— L’encéphamine est là. » Il se tourna vers Kalnikov et Packer. « J’ai préparé les trois flacons. Ce sont de petites quantités mais versées dans le système de ventilation, il y a de quoi endormir toute la population de la station pendant deux ou trois minutes. C’est un produit très fort. »

Kalnikov leva le bras. « J’ai 16 h 43… prêts… vérifiez ! »

Spence regarda son digiton. « Exact. » L’affirmation fut relayée autour du petit cercle.

« Eh bien », Packer inspira profondément, « nous y sommes. Allez !

— Dieu soit avec nous », murmura Zanderson.

Spence regarda Adjani qui était debout à côté de lui. « Retour en première ligne, hein ? » Adjani sourit. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, et hésita. « Qu’est-ce qu’il y a ? Nous avons oublié quelque chose ? »

Les yeux d’Adjani se figèrent, ses traits se raidirent. « Adjani ! »

Spence toucha son épaule : les muscles étaient rigides. Ses yeux se dirigèrent vers les autres : eux aussi avaient été stoppés net.

Puis il l’entendit, ce son aigu et tétanisant : le son de ses rêves. Son cerveau se convulsa tandis qu’un rideau obscur tombait sur tout ce qui l’entourait. « Hocking, murmura-t-il. Le tanti ! » Il sentit ses poings se serrer et se porter sur ses yeux. Il hurla, un cri de douleur du plus profond de la gorge, et s’effondra à terre.

 

Une feuille tombait en tourbillonnant d’une hauteur considérable. Elle se tordait et tournait, se laissait entraîner par les courants d’air tout en tombant de plus en plus bas, en tournoyant, tournoyant sans fin.

Spence regardait, fasciné, et il vit que la feuille était en fait un visage, de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette et presque transparent, avec des trous pour les yeux, les narines et la bouche. C’était en fait son visage.

Cette mince enveloppe de peau avait été arrachée sur lui et lâchée dans l’air, livrée au vent pour flotter où bon lui semblait. Spence la regardait voler, en espérant que quelqu’un l’attraperait et viendrait la lui rendre. Il vit une forêt de mains se lever, tendues vers le visage qui tombait, puis s’agiter pour tenter de l’arrêter.

Puis il se trouva entre les mains d’une personne qu’il ne pouvait pas voir. Les mains portaient délicatement l’objet volant et le lui apportaient. Il ne voyait que les mains tendues, et entre elles, la fine pellicule semi-transparente. La personne qui portait son visage s’arrêta devant lui et le lui tendit. Il le prit et le remit en place.

Aussitôt sa vue s’améliora. Devant lui une belle jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux d’un bleu de porcelaine dit avec un joli sourire : « C’est beaucoup mieux. » Elle tendit les bras vers lui et il fit avec hésitation un pas en avant. Au moment où ses bras allaient se refermer sur la jeune fille, elle disparut, et il se retrouva de nouveau seul.

« Ari ! » cria-t-il. Il entendit l’écho de son rire s’éloigner de lui, et ce fut le silence. Il se mit à courir vers l’endroit où il avait entendu ce rire pour la dernière fois.

 

« Il faut que je la trouve », murmura Spence. « Il faut que je trouve Ari ! » En titubant, il parvint à se mettre debout, tel un plongeur épuisé mettant tout ce qui lui reste de force à remonter à la surface. Il sentait toujours s’exercer sur lui l’attraction du tanti, comme celle d’un fort courant sous-marin sur un plongeur.

Une partie de lui-même ne désirait que céder au courant et se laisser emporter par lui pour flotter tranquillement vers l’oubli, dans la douceur de l’obscurité. Laisse-toi aller, insinuait le courant. Ne te bats plus. Laisse-toi aller.

« Non ! » cria Spence d’une voix qui portait loin. « Je ne céderai pas ! »

Puis, comme le plongeur qui sent ses poumons sur le point d’éclater, mais donne un dernier coup de reins et sent enfin sa tête émerger à la surface et ses poumons en feu se remplir d’air pur, Spence, par la seule force de sa volonté contraignit son esprit à reprendre conscience. Les objets autour de lui retrouvèrent des contours nets et précis. Sa vision se fit plus aiguë et l’horrible vertige disparut. Il était libre.

Il était debout, clignant des yeux, sans oser y croire, et pourtant c’était vrai. Il était un homme libre. Il avait quitté leur repaire clandestin : de cela au moins il était sûr. Puis il avait un vague souvenir d’avoir couru le long de couloirs sans fin. Regardant à présent autour de lui, il constata qu’il se trouvait sur la voie axiale à proximité d’un couloir de jonction. Tout autour de lui gisaient les corps immobiles des habitants de Gotham fauchés par la première projection du tanti. Cela ressemblait à un monstrueux carnage dont les victimes étaient étendues là, les yeux grands ouverts avec un regard figé, aveugle, inconscient.

Le spectacle lui donna envie de vomir et il fit demi-tour en courant le long de la voie axiale, évitant les corps qui se trouvaient sur son passage. Hocking est fou, pensa Spence. Il a tourné son horrible machine sur la station ! Mais, bien sûr, il fallait s’y attendre : il lui fallait d’abord dominer la station, en prendre le contrôle. Pourquoi n’avaient-ils pas pensé à cela ? Ils étaient trop occupés à imaginer ses effets sur la planète pour penser à ce que le tanti pourrait accomplir sur Gotham.

Mais Spence avait survécu à la première impulsion – comme il avait survécu à toutes les autres jusqu’ici. Il se demandait s’il pourrait résister à la suivante, et elle ne tarderait pas à venir, il en était persuadé. Il lui fallait retrouver Hocking et l’arrêter d’une façon ou d’une autre, avant qu’il ne se trouve plus personne pour lui résister.

De fait, lui seul pouvait résister. Il était le seul à se tenir entre Hocking et ses projets maléfiques. Ayant pris conscience de cela, il y vit plus clair. Ses sens s’aiguisèrent : la réalité se divisa en deux choses totalement opposées. D’un côté le noir, de l’autre la lumière. Il vit clairement le chemin qu’il avait à suivre. Il redressa les épaules et s’engagea sur ce chemin.

 

Spence atteignit son laboratoire, tapa le code d’accès et la porte s’ouvrit. Il se précipita à l’intérieur. Sur le sol, devant lui, s’étalait la forme inerte de Kurt Millen. Jetant un coup d’œil dans la cabine de contrôle, il découvrit Tickler affalé dans son fauteuil. « Les rats retournent toujours au nid ! » murmura-t-il. Il contempla l’étendue des dégâts dans son poste de travail : les dossiers et les disques étaient éparpillés dans tout le labo. « Je me demande ce qu’ils étaient en train de faire de tout cela ? »

Il tendit le bras, attrapa Tickler par l’épaule et le secoua violemment « Tickler ! Vous m’entendez ? Réveillez-vous, Tickler ! » Spence fronça les sourcils : Hocking n’épargne même pas les siens, pensa-t-il.

L’homme émit un gémissement. Spence le secoua de nouveau. « Où est votre patron ? Hocking… Où est-il ?

— Euh… dit Tickler.

— Allez, vieux renard ! Où se trouve Hocking ? Dites-le-moi et je vous laisserai tranquille.

— Ahhh… Je…» La tête de Tickler retomba sur la console.

« Tickler, écoutez-moi ! » Spence se pencha et se rapprocha de l’oreille de l’homme endormi. « J’essaie de retrouver Hocking. Vous êtes le seul à savoir où il se trouve : cela fait de vous quelqu’un de très important.

— Je… suis… important…» murmura-t-il.

Spence eut un sourire machiavélique. « C’est vrai. Vous êtes important. Maintenant, dites-moi où il est ? »

Tickler soupira, comme dans un rêve. « Personne… ne… sait…

— Si vous me le dites, je ferai savoir à tout le monde que c’est vous qui me l’avez dit. Vous serez célèbre.

— Célèbre… important…, murmura Tickler.

— Oui. Maintenant, où est-il ? » Il secoua de nouveau Tickler. Dépêche-toi avant qu’il ne soit trop tard ! s’écria-t-il en lui-même. Extérieurement, il s’efforçait de garder son calme. « Vous pouvez me le dire, Tickler. C’est important.

— Hocking…», commença-t-il mais il n’acheva pas la phrase.

« Oui ! Il se cache. Où cela ?

— Caché dans le… cylindre… toujours dans le cylindre. »

Le cylindre ? Où y a-t-il un cylindre ? Spence secoua une fois de plus son ancien assistant. « Le cylindre, Tickler. Je ne sais pas où il est. »

Mais Tickler ne répondit pas. Il s’enfonçait de plus en plus dans son sommeil. Spence était en train de le perdre.

« Où est ce cylindre ? Dites-le-moi tout de suite ou vous ne serez jamais célèbre !

— … est dans les étoiles…», dit Tickler, et il retomba aussitôt dans un état où rien ne pouvait l’atteindre.

« Dans les étoiles ? » Spence réfléchissait tout haut. « Je ne suis pas plus avancé qu’avant. »

Réfléchis, se dit-il. Reste calme et réfléchis. D’où peut-on voir les étoiles sur la station ? De n’importe quel module d’observation, bien sûr ! Non, cela ne peut pas être cela. Où alors ? Cela ne peut être qu’à l’extérieur.

Spence fit demi-tour et retraversa le labo avec le sentiment désespérant que le temps allait manquer.

 

Ari était étendue sur une couche basse, dans une torpeur profonde. La lumière douce dans laquelle elle se trouvait baignée ne faisait qu’accentuer la pâleur de son visage. Sa chevelure terne et négligée retombait de la couche presque jusqu’au sol.

Elle ne fit pas un mouvement lorsqu’un faible vrombissement, comme un bruit d’insecte reproduit mécaniquement, s’approcha d’elle. Elle ne réagit pas à la voix qui s’adressait à elle.

« Ariane, soupirait la voix essoufflée, Ariane, mon amour. »

Une main squelettique se tendit vers elle et vint effleurer sa joue, mais se retira aussitôt, saisie par la fraîcheur exagérée de cette peau douce, comme si une épingle l’avait piquée.

Puis la main tremblante caressa sa gorge pâle et s’attarda sur le contour de ses seins, pour venir finalement se poser sur ses mains qu’elle gardait croisées sur la poitrine. Un doigt agité de secousses suivit la fine ligne des os de sa main et de son poignet qu’on devinait sous la peau blafarde.

« Oh ! Ariane…» La voix n’était qu’un soupir tremblant et elle se brisa dans ce qui ressemblait à un sanglot. « Bientôt je te réveillerai et nous serons ensemble. Ma merveilleuse, mon Ariane. Bientôt tu seras à moi. » La main tremblante alla caresser ses cheveux, effleurant au passage ses tempes. « Je suis désolé, ma chérie. Désolé. Je ne voulais pas te faire du mal. Mais tu comprendras… Un jour tu comprendras. Tu m’aimeras comme je t’aime, ma ravissante. Oui, comme je t’aime. Un jour tu verras le monde comme moi, tu partageras mes rêves.

« C’est pour toi que j’ai fait tout cela. Oui, c’est cela. Entièrement pour toi, pour nous, ma chérie. Il fallait que je leur donne à voir. Ils pensaient avoir anéanti mes plans. Mais je vais leur montrer leur propre stupidité. La supériorité de mon intelligence les confondra. Et tu m’aimeras, ma très chère. Oh, oui ! Tu m’aimeras, tu m’aimeras. »

Hocking retira sa main et elle retomba sur la plaque de son pneumosiège. Ses yeux brillaient au fond de ses orbites et il passait le bout de sa langue sur ses lèvres minces. Il ne pouvait la quitter des yeux, comme si sa beauté l’hypnotisait. C’était la flamme qui avait attiré vers elle cette créature grotesque.

À sa façon perverse, Hocking l’aimait. La proximité de la jeune femme pendant ces longues séances dans le palais d’Ortu l’avait ému. La voir faire face avec un tel courage à ce qu’on lui faisait faire pour sauver son bien-aimé l’excitait étrangement et il s’était mis à imaginer que c’était pour lui-même qu’elle se sacrifiait. Il imaginait aussi qu’elle était tombée amoureuse de lui, comme il était amoureux d’elle, sans jamais toutefois lui avoir dévoilé ses sentiments.

Il finit par faire pivoter son siège et il se déplaça vers une autre partie de la pièce, auprès d’une autre couche. Il s’arrêta là aussi et reprit son regard habituel, chargé d’arrogance. Il se mit à parler d’un ton grave et menaçant.

« Tu n’aurais jamais dû venir, toi, l’extraterrestre. Il n’y a que la mort ici pour toi. Je te détruirai à la fin. J’y suis obligé. On ne peut pas te laisser vivre ici, et là où nous allons, il n’y a pas de place pour toi. Mais pendant encore un peu de temps, tu peux m’être utile. »

La longue forme étendue devant lui était parfaitement immobile.

Hocking se détourna du Martien et retourna à la rangée d’écrans vidéo qui montraient la population de Gotham en divers endroits de la station, endormie sous l’effet des impulsions émises par les projections du tanti.

« Cela, mes enfants, n’est qu’un avant-goût. Bientôt, vous serez complètement à ma merci. » Il regarda son chronomètre, comptant les secondes qui le séparaient de la prochaine impulsion. « C’est pour très bientôt ! »

Le voleur de rêves
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